Qu’est-ce qu’un ekiden
?
Un ekiden est une course à pied à relais sur route où chaque
membre de l’équipe effectue un seul relais.
C’est un concept japonais. Il
existe, au Japon, plusieurs ekidens de distances variées, mais généralement
d’au moins 5 km par relais individuel.
Les plus célèbres ekidens sont couverts en direct par la télé nationale
et font l’objet, durant plusieurs jours avant et après la course, d’analyses et
de commentaires. Il s’agit, là-bas,
d’événements davantage populaires et suivis que, par exemple, peuvent l’être
ici les épreuves de l’athlétisme aux Jeux Olympiques.
Traditionnellement, et aujourd’hui encore, les ekidens sont
réservés aux hommes. Au niveau
universitaire, les équipes représentant leur institution alignent les meilleurs
coureurs. Dans le plus relevé ekiden, en
2012, plus de 900 coureurs (90 équipes de 10 coureurs) ont fait un relais. La plupart des participants universitaires
japonais ont un record inférieur à 15 minutes au 5000m… A la fin de leur parcours universitaire, les
meilleurs coureurs sont engagés par des corporations afin de courir en tant que
professionnel dans les ekidens corporatifs, d’un niveau encore plus relevé que
ceux réservés à l’élite universitaire.
Qu’est-ce donc, alors,
que l’Ekiden du Centre-du-Québec ?
Il s’agit d’une reproduction, avec 10 coureurs par excellence
originaire de la région Centre-du-Québec, de l’ekiden japonais de la plus
grande envergure annuellement : l’Hakone-Ekiden. Ce dernier relie la ville de Hakone à celle
de Tokyo en 10 étapes (10 relais d’environ 21 km chacun) totalisant 217 km. Or,
en remplacement du trajet japonais, les coureurs centricois feront, en cette
même distance, un tour quasi complet de la région, traversant les villes
majeures du territoire.
Pour moi, c’est là l’organisation et la
réalisation du 11e défi du dodécathlon 20.12. C’est l’occasion de découvrir un concept
majeur sur la planète, bien que quasi ignoré en Occident, et de découvrir comme
jamais la notion de solidarité d’équipe dans un sport plus souvent qu’autrement
individuel.
Qui sont les
participants de l’Ekiden du Centre-du-Québec ?
Les 10 coureurs font tous assurément partie des plus rapides
athlètes actuels en course à pied pour la région Centre-du-Québec. Sur la liste des plus rapides coureurs de la
région, les membres du « dream team » figurent tous dans le top 20,
la plupart dans le top 10 et plusieurs dans le top 5.
Si une course de 5km était organisée avec ses participants,
le temps moyen pour compléter la distance serait de 16 :26. Il serait de 35 :08 pour une course de
10km. La moyenne d’âge des participants
est de 21 ans.
Réunir ces coureurs autour d’un même projet commun où ils
montreront leur savoir faire ici, en région, est en soi un événement
historique.
Les participants, dans l’ordre de leur relais respectif,
sont :
·
Relais #1 : Cédrik Boisvert (de Drummondville). Ce jeune coureur a aisément remporté, à l’automne 2012, le
4km et le 8km du 30e Polycourons.
Son record personnel et meilleure performance à vie est un 8 km, en
2011, en un temps de 27 :19.
·
Relais #2 : Marc-André Raiche
(de Ste-Perpétue). Ce
coureur spécialiste du demi-fond et seul membre du programme excellence
provincial dans la région a néanmoins participé à trois championnats canadiens
de cross-country dans les dernières années.
Il a un record personnel de 34 :20 au 10 km et figure présentement
parmi les 10 meilleurs coureurs de 800 (1 :52) et 1500m (3 :54) de la
province de Québec. Il est par ailleurs le plus ancien membre du club
d’athlétisme Kalenjins et aussi coureur pour le Vert et Or de l’Université de
Sherbrooke.
·
Relais #3 : Anthony Précourt (de
Nicolet). Ce jeune coureur du club Kalenjins est parmi
les plus expérimenté de la région puisqu’il a commencé à courir alors qu’il
n’avait pas 10 ans. Il a, dans les
dernières années, couru à plusieurs reprises sous 17 minutes au 5km en plus de
contribuer, à deux reprises, à l’obtention d’une bannière provinciale en
cross-country et d’être plusieurs fois nommés athlètes de la Mauricie dans sa
catégorie.
·
Relais #4 : Samuel Letendre-Roux
(de Drummondville). Ce jeune coureur, du club Kalenjins, est à 15
ans le plus jeune de l’équipe de l’ekiden.
Son talent éclipse cependant celui de la plupart des autres membres de
l’équipe. A la fin de l’été 2012, il
réalisait un 5 km en 16 :55. Il
figure parmi les meilleurs coureurs provinciaux dans sa catégorie comme en font
fois ses 4e et 5e places chez les cadets en cross-country
dans les deux dernières années.
·
Relais #5 : Robin
Richard-Campeau (de St-Léonard-d’Aston).
Fondateur et entraîneur du club Kalenjins, il est aussi coureur
depuis maintenant 20 ans. Il est le plus
expérimenté des athlètes de l’ekiden, et, à 33 ans, aussi le plus âgé. Il est cependant le seul à avoir un bagage de
marathon (ou même d’ultramarathon). Dans
les trois dernières années, les cinq demi-marathons qu’il a réalisé ont été
courus en un temps moyen de 1 :18 :45.
·
Relais #6 : Mathieu Côté-Landry
(de Victoriaville). Présentement
athlète au sein du Rouge et Or de l’Université Laval, ce coureur a réalisé un
600m en 1 :23 à l’hiver 2012 avant, l’automne suivant, de terminer dans le
top 25 au 10 km du championnat provincial de cross-country universitaire. De l’athlétisme aux Jeux du Québec en 2007
aux compétitions universitaires en 2012, en passant par son implication dans le
club Citius, il a toujours montré son fort talent et niveau concurrentiel avec
les meilleurs espoirs en provenance de la région.
·
Relais #7 : Dominic Perreault
(de Parisville). Athlète essentiellement développé par
le club Kalenjins et, à l’automne 2012, membre des Diablos cross-country du
cégep de Trois-Rivières, cet athlète polyvalent à obtenu des résultats
intéressants sur piste (ex : 1000m en 2 :42 à l’hiver 2012) ainsi que
sur route (ex : 6km en 19 :00 à l’automne 2011) ou cross-country
(membre de l’équipe provinciale juvénile championne en 2011). Il a, en novembre 2012, participé au championnat
canadien collégial de cross-country après avoir terminé 20e au
championnat provincial.
·
Relais #8 : Guillaume Ouellet
(de Victoriaville). Deuxième
plus âgé de la délégation (à 25 ans), cet athlète au statut de coureur
paralympique (T13) a battu le record canadien du 5000m à l’été 2012 avec un
chrono de 15 :58. Il a par ailleurs
participé à plusieurs championnats canadiens collégiaux de cross-country, tel
celui de 2012. Il porte à la fois les
couleurs des Vulkins du cégep de Victoriaville, du club Citius et
Montréal-Endurance.
·
Relais #9 : Dany
Racine (de Victoriaville). Profondément
impliqué dans tout ce qui concerne le club Citius, ce coureur est possiblement
le plus rapide de l’équipe sur les épreuves de distances de fond. Fort de chronos de 15 :08 au 5km et de
32 :20 au 10km sur route en 2012, il a affirmé son statut de coureurs
prometteur sur la scène québécoise en s’arrogeant la troisième place lors du
championnat provincial collégial de cross-country à l’automne 2012. Il a aussi, dans les dernières années, telle
2012, participé aux championnats canadiens collégiaux de cross-country où il a
porté les couleurs des Vulkins du cégep de Victoriaville.
·
Relais #10 : Jérémie Labbé (de
Victoriaville). Après une pause de trois ans qui
l’avait mené dans le top provincial cadet en demi-fond et même au 4e
rang canadien chez les cadets au 3000m, ce coureur a repris la course en 2012
pour en venir à terminer 17e du relevé demi-marathon de Toronto
(1h16). Il a aussi, à l’automne 2012,
affirmé sa place dans le top 30 provincial universitaire alors qu’il
représentait les Patriotes de l’UQTR.
Membre du club Kalenjins, il est probablement dans les 3 plus rapides
coureurs de demi-marathon de l’équipe.
Quel sera le trajet? Quels seront les relais ? A quelle heure se courront-ils
?
Approximativement, le trajet sera celui-ci :
Ø Départ du parc Woodyatt à
Drummondville pour, par le boulevard St-Joseph puis Ste-Marjorique, se rendre à
St-Bonaventure (premier relais 21.4 km
–Cédrik Boisvert d’environ 6h00 am à ± 7h24 am).
Ø Départ de St-Bonaventure pour, par la
143, traverser Pierreville et enchaîner sur la 132 (deuxième relais 23.2 km
–Marc-André Raiche de ± 7h24 am à ± 8h57 am).
Ø Départ un peu après Pierreville pour
entrer par la 132 au cœur de Nicolet sur le bouleverd Louis-Fréchette
(troisième relais 21.5 km –Anthony Précourt de ± 8h57 am à ± 10h23 am).
Ø Départ de Nicolet sur Louis-Fréchette
pour se diriger vers Ste-Angèle en passant par le Port St-François (quatrième
relais 18.5 km –Samuel Letendre-Roux de ± 10h23 am à ± 11h37 am).
Ø Départ à Bécancour (secteur
Ste-Angèle) pour, par la 132 puis l’autoroute 30, se rendre à Gentilly
(cinquième relais, le plus long et moins joli ! 23.4 km –Robin Richard-Campeau
de ± 11h37 à ± 13h14).
Ø Départ aux alentours de Gentilly
pour, par la 132, rejoindre Deschaîllons (sixième relais et plus joli 20.8 km
–Mathieu Côté-Landry de ± 13h14 à ± 14h38).
Ø Départ aux alentours de Deschaîllons
pour « piquer » directement par la 265 vers Villeroy (septième relais
21.3 km –Dominic Perreault de ± 14h38 à ± 16h02).
Ø Départ aux alentours de Villeroy pour
continuer par la 265 jusqu’à Plessisville (huitième relais 21.5 km – Guillaume
Ouellet de ± 16h02 à ± 17h28).
Ø Départ à Plessisville pour suivre et
entrer dans Victoriaville par la 116 (neuvième relais 23.2 km –Dany Racine de ±
17h28 à ± 19h04).
Ø Départ de Victoriaville pour sortir
de la ville, traverser Warwick et terminer l’Ekiden quelque part sur la 116
après 217 km (dixième relais 23.1 km – Jérémie Labbé de ± 19h04 à ± 20h40).
Les règles japonaises
de l’Ekiden seront-elles suivies ?
Oui. Il y a
essentiellement trois règles.
Premièrement, la course est réservée aux hommes comme le veut
la tradition japonaise.
Deuxièmement, chaque relayeur ne peut commencer à courir tant
que n’a pas été complété l’échange de la banderole (portée au torse durant la
course) donnée par le coureur précédent.
Troisièmement, si un athlète doit abandonner (peu importe la
raison), alors l’équipe abandonne.
Solidarité japonaise. L’individu
derrière l’équipe et non l’inverse.
Quel sera l’objectif de
performance des coureurs de l’Ekiden du Centre-du-Québec ?
Évidemment, avant toute chose, de compléter le premier tour
de la région à la course à pied de l’histoire du Centre-du-Québec. Toutefois, compte-tenu du niveau des athlètes
impliqués (et ce malgré la possibilité de courir sur la neige ou au grand
froid), il est envisageable de poursuivre un objectif d’une vitesse moyenne
inférieure à 4 :00/km (15km/h) sur l’ensemble de la distance. Autrement dit, compléter les 217 km en moins
de 14h30. Il faudra donc (puisque le
départ est à 6h00 am) que le relais 10 termine sa portion avant 20h30).
Y aura-t-il un véhicule
de support ou une aide apportée aux coureurs durant leur relais ?
Oui. Marc-Antoine
Crépeau, lui-même coureur émérite, sera présent durant toute la journée pour
offrir transport de retour vers les points de départs (« lift »),
eau, gel, temps de passage, communication par messages textes ou
cellulaires. Robin Richard-Campeau, dans
un autre véhicule, fera de même durant la journée (sauf durant le relais #5
évidemment).
Y-a-t’il un prix à gagner ?
Non. C’est même là la
beauté de la chose. Juste pour l’honneur
et l’historique de l’événement. En
silence, comme poème japonais, passer à toute vitesse et se dire qu’on était de
ça, de cet événement unique et hors de l’ordinaire.
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