Je suis prêt pour la 10e édition du Endurrun International en Ontario dans deux semaines (12 au 19 août). Pour précision, rappelons qu'il s'agit d'une compétition par étapes étalées sur huit jours dans le secteur ontarien de Waterloo. Concrètement, il s'agit, dans l'ordre des journées où chaque matin se dispute une épreuve différente à partir d'un secteur ou village voisin, d'un demi-marathon (21.1km), d'un 15 km route, d'un 30 km trail, d'un 16 km route avec côtes, (jour de repos), d'un 26 km cross-country côteux, d'un 10 km route et pour finir d'un marathon (42.2 km). Au bout de la semaine, cela totalise donc 160 km de compétition répartis entre les parcours plats, ascendants, les surfaces dures et les sentiers ou racines. Plus amusant encore: chaque jour un classement cumulatif est fait et détermine, comme au Tour de France, le maillot jaune du lendemain. Il y a aussi un maillot pour le meilleur grimpeur, le meilleur sprinteur et la meilleure recrue. Les 2e et 6e étapes sont même des contre-la-montre où chaque participant prend le départ en solo, décallé de quelques secondes, en fonction du classement cumulatif.
Je me présenterai là-bas bien entraîné. Depuis trois mois, j'ai encaissé plusieurs semaines au-dessus de 150 km, voire 170 et même 200. Au niveau de l'intensité, en raison de mon défi du mois de juillet, j'ai accumulé bien des miles à allure rapide. Puis, à la dernière semaine de juillet, j'ai reproduit fidèlement (distance, surface, dénivelé) les 8 jours du Endurrun, mais en allant seulement un peu moins vite. J'ai pu faire l'ensemble des jours en 12h00 en me sentant relativement confortable dans l'effort, ce qui m'aurait conféré le 3e rang des éditions précédentes. Je ne crainds donc aucunement le volume total (190 km sur 8 jours en incluant échauffements et cool-down) et je sais que je puis traverser l'intensité au point de faire significativement mieux que 12h00 en temps cumulatif. Même si le calibre sera plus relevé cette année, j'ai très bon espoir de terminer dans le top des coureurs. En fait, sur papier, je suis entre 3e et 5e favori. La plupart des 50 participants, je m'en doute, auront pour objectif de seulement terminer le Endurrun. Je serai de ceux qui, plutôt, viseront d'y performer, non inquiet d'encaisser la distance. Je crois raisonnablement devoir viser un cumulatif sous 11h00, ce qui me mettrais probablement sur le podium.
Je partirai le 10 août pour l'Ontario où je logerai à Waterloo même dans un Bed & Breakfast. Ma stratégie, une fois sur place, consistera 1) courir chaque épreuve le matin, 2) aller analyser en prévision du lendemain le parcours suivant, 3) récupérer au maximum jusqu'au lendemain (sieste, alimentation, massage, etc.). Autrement dit, je compte me mettre en mode "all for the race" durant la semaine du Endurrun. Je suppose que cela me conférera un avantage sur les autres participants qui ont leur domicile dans les environs et qui seront requis par toutes sortes de distractions ou d'empêchement à optimiser leur performance.
Il ne fait cependant aucun doute qu'il s'agira pour moi, comme pour tous les autres concurrents, de la plus intense expérience de course. 7 compétitions en 8 jours, dont plus de la moitié au-delà du demi-marathon ou contenant des côtes majeures à de quoi intimider n'importe qui. Après tout, dans la même semaine, je vais faire un demi-marathon, un 10 km, deux 15 km, une course de trail de 30km, un cross de 26 et...ah oui, c'est vrai, un marathon ! Ce n'est pas une mince affaire, n'est-ce pas ?
Une des traditions des organisateurs est de demander aux participants, avant le départ, de dire comment ils se sentent en trois ou quatre mots. Pour ma part, je dirai, en anglais bien sûr puisqu'il s'agit d'une compétition en Ontario, que je me sens "confident, but injury prone".
J'ai bien hâte quoique les douleurs accumulées dans les derniers mois me font toujours criante un abandon en cours de route. Dans tous les cas, je donnerai chaque jour, une fois là-bas, des nouvelles de chacune des journées sur la page Facebook du Dodecathlon 20.12
En attendant, voici déjà un vidéo de la 2e étape de 2008, le 15 km contre la montre, qui donne un aperçu de l'ambiance:
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