Dodécathlon 20.12

Après 20 ans, maintenant 12 mois, pour 12 défis un peu fous...

dimanche 22 janvier 2012

Je vais virer "en masse" la semaine prochaine...

Il reste maintenant cinq jours avant le lancement réel du dodécathlon 20.12.  Dans une semaine, j'aurai un des douze défis dernière moi.  A la veille du lancement, je ne suis pas dans ma meilleure forme, mais je ne suis pas non plus "nulle part" en matière de préparation... 

Au lieu d'ajouter encore une longue sortie (marathoniens débutants: résistez au désir d'en faire une de trop...), j'ai profité des 12 derniers jours, comme je me le promettais dans mon dernier message, pour mieux évaluer l'objectif que je pouvais raisonnablement viser lors du marathon intérieur Kronobar du 28 janvier.  Quatre séances d'entraînement m'ont, depuis, amené à courir près de mon allure possible pour les 42,2 km.  Deux d'entre elles (10 x 1000m en 3:58 avec 1 min de récupération) m'ont donné confiance en ma capacité de courir à 15 km/h avec aisance.  Deux autres (18 km en accélarations progressives prédéterminées), m'ont donné bon espoir que je pouvais tenir cette même vitesse sur plus de la moitié de la distance. Comme ces entraînements ont été faits sur la neige, la glace et à travers le froid intense, le vent violent et des pelures infinies de vêtements, je me dis que je peux tenir 4:00/km durant un marathon avec l'adrénaline de la compétition, une foulée non entravée et l'aide de conditions climatiques optimales.  Mais par principe autant que par sagesse devant les 10 dernièrs kilomètres de l'épreuve de marathon, je vais laisser une marge d'erreur et conclure que je peux au moins "rouler" en 4:05/km samedi prochain.  Cela m'enligne donc vers un objectif de 2h54, mais en sachant que je peux risquer jusqu'à 2h48 si le feeling physique ou mental est bon. 3h00 devient alors une possibilité évidente que je devrais considérer comme un seuil minimal de réussite à moins que...

...à moins que les installations de l'UQAM où aura lieu la course ou que le nombre élevé de participants plus lents forment à eux seuls des limites plus grandes que ma condition physique.  C'est qu'en parlant avec un des participants de la fin de semaine prochaine (Alexandre E.), qui a eu l'occasion d'expérimenter la piste de 154m de forme carrée, j'ai pu comprendre de son analyse des lieux qu'il serait impossible de virer rapidement dans les coins de la piste au travers de coureurs à un autre rythme.  Puis, même en ayant la voie libre, il semble peu possible de prendre les virages plus rapidement que 4:10/km, et ce, en attaquant les courbes en partant du couloir extérieur (le deuxième) pour rentrer énergiquement à l'intérieur (couloir 1) à la sortie de la courbe.   Bref, si je voulais courir 15km/h dans les lignes droites et que mon informateur a raison, alors cela signifie ralentir dans les virages au moins 550 fois durant le marathon.  Considérant, en plus du ralentissement pour négocier la courbe ou attendre l'ouverture pour ré-accélérer entre d'autres participants, la distance que courir dans le deuxième corridor peut ajouter au final (jusqu'à 3 km), il m'apparaît de plus en plus plausible que la performance maximale possible soit au-dessus de 3h10 ou de 3h15, et ce, indépendamment de la forme physique ou des capacités athlétiques d'un participant.  

Le premier défi de mon année particulière s'annonce donc, peut-être, comme l'occasion d'apprécier un contexte particulier de course, en jouant avec la situation, en s'amusant de l'étrangeté du rythme, et en trouvant du plaisir dans l'ambiance que j'anticipe agréable et joviale avec les autres participants.  Ainsi vu, ce n'est pas une mauvaise façon de commencer une année où les difficultés et les efforts, parfois réalisés dans une solitude exigeante, seront nécessairement au rendez-vous.  Un départ dans la bonne humeur et les attentes réduites revêt un certain sens, n'est-ce pas ?  Si j'envisage de tirer le maximum de moi-même samedi prochain, et si les petits détails ont presque tous été vérifiés à maintes reprises, il demeure que je devrai accueillir avec légèreté le résultat du premier défi de mon année.  Dans tous les cas, ça commence samedi et ça n'arrête plus après.  A moins que...

A moins que je ne me blesse, évidemment.  D'ailleurs, il y a au moins un parieur qui a promis 20$ dans "le pot" pour la Fondation Terry Fox si je dépasse le mois de juin, ce dont il doute...  Eh là !  Faut pas me sous-estimer !  Vous donnez combien, vous, si je dépasse le mois de juin ? 

 

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