Dodécathlon 20.12

Après 20 ans, maintenant 12 mois, pour 12 défis un peu fous...

Juillet = A la Zatopek: 40x400m par jour (durant 7 jours)

Date et lieu
Du 9 au 15 juillet 2012 (si possible sur le terrain de baseball municipal de St-Léonard d’Aston en majeure partie où une « piste » en terre battue et gazon, comme Zatopek utilisait, sera balisée)

Description du défi
Comme le célèbre coureur tchèque Emil Zatopek le faisait tous les jours en 1949, faire le colossal entraînement par intervalles suivant : 5x200m avec 200m de jog rapide entre chaque (en guise d’échauffement), suivi de 40x400m en commençant rapidement pour progressivement ralentir avec l’installation progressive de la fatigue, avec 200m de jog rapide entre chaque, et pour finir  5x200m avec 200m de jog de récupération.  Au total, chaque séance totalisera donc 18 km d’intervalles ainsi que 10 kilomètres de « footing » de récupération.  Sur l’ensemble de la semaine, le volume d’intensité sera de 126 km.  Celui de la semaine sera de 196 km.

Objectif 
Bien qu’il serait intéressant de maintenir une moyenne inférieure à 1 :35 pour l’ensemble des intervalles de la semaine (soit une moyenne de 4 :00/km), l’objectif réel sera de, tout simplement, arriver à faire chaque séance et passer à travers la semaine.

Profil historique du défi
Depuis Paavo Nurmi dans la deuxième décade du XXe siècle, la méthode d’entraînement par intervalles (EPI) a progressivement pris de l’ampleur, jusqu’à devenir, aujourd’hui, un passage incontournable chez les athlètes d’endurance.  Au milieu du siècle dernier, le tchèque Emil Zatopek avait poussé cette approche à son paroxisme en allant jusqu’à faire 60x400m, voire 100x400m dans une même journée !  D’autres coureurs (ex : Gordon Pirie) ont, à sa suite, encaissé d’extraordinaires volumes d’intervalles.  Aujourd’hui, à peu près plus personne ne réalise de pareilles séances et aucun n’adopte une routine aussi monotone que le faisait Zatopek (puis la longueur et la vitesse des intervalles et des repos sont, généralement, de nos jours, prescrites avec davantage de précision).  Deux ans avant sa consécration aux Jeux Olympiques de Helsinki, Zatopek avait augmenté de 10 km à 16 km son total quotidien de kilomètres en intervalles.   Il ira même jusqu’à augmenter à 20 km ce volume d’Intervalles (dans toutes les conditions météorologiques, ajoutant parfois le port de bottes militaires à la difficulté !). 

Stratégie provisoire
La stratégie, s’il convient vraiment d’utiliser ce terme, doit être celle de Zatopek lui-même : après les tranquilles 200m, tenter d’aller le plus rapidement possible sur le premier intervalle de 400m pour progressivement ralentir par la force des choses et, bien souvent, réussir à accélérer à nouveau vers la fin.  Pour des raisons de sécurité, le seul compromis fait avec l’entraînement original de Zatopek sera de boire et d’apporter un apport de glucides en cours d’entraînement. 

Signification ou apport du défi
                  Redécouvrir, l’espace d’une semaine, les hauts volumes d’intensité que les plus radicaux coureurs de jadis arrivaient à faire; expérimenter la notion d’intervalles poussée à son paroxysme historique; témoigner que, indépendamment de la pertinence d’un tel entraînement extrême pour la performance, des séances de cette nature étaient et sont encore humainement plausibles.

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